Ce sujet me préoccupe depuis très longtemps, car je suis née dépendante, liée par le lien le plus puissant qu’il existe, celui de la gémellité à ma sœur jumelle. On dit que ce lien est encore plus fort que celui entre une mère et son enfant. Certaines addictions ont pris forme dans ma vie, notamment alimentaires.
J’ai vu qu’il y avait une sorte de fibre en moi, comme chez certains il y a la fibre du burn out, ou la fibre artistique. Alors, j’ai commencé à chercher le sens caché. J’ai vu que la dépendance est bien ancrée à l’intérieur de nous et que les addictions sont aussi émotionnelles, avant d’être comportementales. Nous sommes addicts à notre souffrance, à nos peurs, à nos conditionnements.
𝐎𝐑𝐈𝐆𝐈𝐍𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐃𝐄́𝐏𝐄𝐍𝐃𝐀𝐍𝐂𝐄
Tout au fond de nos cellules, il y a notre ADN où il y a nos gènes. La dépendance est engrammée dans notre ADN humain, avec le but de cacher la blessure originelle de nous être détaché de la source. La dépendance a le rôle de nous éveiller un jour pour nous plonger dans cette blessure et guérir de notre déchirure originelle. La dépendance et les addictions provoquent en nous un désir d’échapper à cette blessure originelle. La dépendance, qui peut se vivre à travers des addictions, reste en nous à vie (car à l’intérieur de notre ADN) et peut s’activer chez certaines personnes en fonction de certains facteurs.
𝐐𝐔𝐄𝐋𝐒 𝐂𝐎𝐑𝐏𝐒 𝐒𝐎𝐔𝐅𝐅𝐑𝐄𝐍𝐓
Tous les corps énergétiques sont impliqués, du plus dense (le corps physique) au plus subtil (le corps spirituel). Mais il y a un corps, le corps astral, qui prend plus le dessus sur les autres, car il contient nos désirs, notre sexualité, nos émotions, nos envies, nos sentiments… Pour survivre, il n’y a que les besoins physiques qui sont essentiels (nourriture, chaleur…) mais les désirs du corps astral passent pour des vrais besoins dans le déséquilibre donné par les Addictions. Le corps mental imagine des solutions, construit des images, nous raconte des histoires, fait des projections par rapport aux désirs du corps astral. Cela permet de choisir quelle dépendance adopter pour soulager la souffrance contenue par ce corps astral qui, trop chargé, se transforme en corps de souffrance. Le corps mental voyage dans le temps. Sa tendance est d’espérer la réussite, plutôt que d’accepter les conditions réelles du moment présent. Notre souffrance est profondément ancrée dans notre ADN et rien d’extérieur de peut mettre un terme.
𝐃𝐄́𝐅𝐈𝐍𝐈𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃’𝐔𝐍𝐄 𝐀𝐃𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍
Une addiction se caractérise par l’impossibilité répétée de contrôler un comportement et la poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives.
𝐂𝐀𝐑𝐀𝐂𝐓𝐄́𝐑𝐈𝐒𝐓𝐈𝐐𝐔𝐄𝐒 𝐃’𝐔𝐍𝐄 𝐀𝐃𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍
C’est une maladie chronique qui implique le circuit du plaisir dans notre cerveau. L’objet de l’addiction devient notre nouveau doudou. C’est un mal silencieux, souvent incompris par ceux qui n’en souffrent pas, car nous ne sommes pas tous égaux face à la dépendance et aux addictions. On peut les considérer comme un manque de motivation, de détermination, une faiblesse de caractère. Mais la réalité est bien plus complexe.
𝐑𝐎̂𝐋𝐄 𝐃’𝐔𝐍𝐄 𝐀𝐃𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍
Elle augmente l’action directe de la dopamine (hormone et neuromodulateur) qui nous sert à ressentir du désir, qui stimule l’activité du noyau d’accoutumance qui est dans la structure clé du circuit de la récompense dans notre cerveau. Ce circuit activé crée une sensation de plaisir qui nous pousse à répéter l’action qui produit à terme l’addiction et la dépendance pour recevoir cette récompense encore et encore. Il n’y a plus de limites. Le besoin se vit dans le moment présent, tandis que ses effets sont différés et donc niés. Si je mange un gros gâteau ou que je fume une cigarette maintenant, je grossirai ou j’aurai une maladie aux poumons bien plus tard : c’est la roulette russe.
𝐓𝐘𝐏𝐄𝐒 𝐃’𝐀𝐃𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍
Il y a des addictions aux substances licites et illicites : drogues, tabac, alcool, médicaments… et des addictions comportementales : sport, alimentaire, jeux vidéo, réseaux sociaux, sexe, jeux d’argent. Dans les deux cas, des addictions plus profondes sont en jeu, car connectées à des égrégores collectifs.
𝐋𝐄𝐒 𝐅𝐀𝐂𝐓𝐄𝐔𝐑𝐒 𝐃𝐄𝐒 𝟓𝐂
Si durant au moins 12 mois nous subissons ces 5 facteurs de façon quotidienne, nous pouvons nous considérer addicts : perte de CONTRÔLE (C1), usage COMPULSIF (C2), CRAVING (C3) : l’envie irrésistible de consommer, usage ou utilisation CONTINU (C4), avoir des CONSÉQUENCES (C5) sur la vie sociale, physique, psychique.
𝐅𝐀𝐂𝐓𝐄𝐔𝐑𝐒 𝐐𝐔𝐈 𝐈𝐍𝐅𝐋𝐔𝐄𝐍𝐂𝐄𝐍𝐓 – 𝐐𝐔𝐈 𝐀 𝐋𝐀 𝐅𝐈𝐁𝐑𝐄 𝐎𝐔 𝐋𝐄 𝐓𝐄𝐑𝐑𝐀𝐈𝐍
La disponibilité des produits / comportements autour de nous. La répétition quotidienne va faire ancrer des sillons neuronaux dans notre cerveau. Les énergies absorbées durant les cycles de 7 ans (enfance, adolescence jusqu’à 21 ans) + les expériences vécues (parfois traumatisantes ou fragilisantes) font que le cerveau ne se développe pas comme tout le monde. Cela fait qu’une partie de la personne ne devient pas complètement adulte émotionnellement. Le tempérament à aimer les sensations fortes ou à éviter le danger. Les troubles du sommeil, anxieux, alimentaires, dépressifs. Le métabolisme, l’adaptation face aux situations de stress. Les facteurs génétiques (40-60%) + l’épigénétique (le comportement des gènes face aux attitudes et mauvaises habitudes), les maladies physiques (foie…), l’environnement (les personnes qui nous entourent), l’impact d’un produit…
𝐋𝐄𝐒 𝟑 𝐂𝐄𝐑𝐕𝐄𝐀𝐔𝐗
Le cerveau animal : j’ai envie = je fais (mange / bois / fais l’amour) pour survivre ; le cerveau des émotions et le cerveau intellectuel du contrôle. Les 3 cerveaux interagissent ensemble, sauf que dans une addiction / dépendance, tout est déconnecté. A chaque craquage : le 1er cerveau dit “je me fais plaisir”, le 2ème cerveau dit “c’est cool”, le 3ème cerveau nous balance “ce n’est qu’une fois”. Sauf qu’on répète et la machine est lancée.
𝐋𝐄𝐒 𝟒 𝐂𝐈𝐑𝐂𝐔𝐈𝐓𝐒 𝐃𝐀𝐍𝐒 𝐋𝐄 𝐂𝐄𝐑𝐕𝐄𝐀𝐔
Le 1er circuit est celui de la récompense, le 2ème circuit est celui de la mémoire et de l’apprentissage, le 3ème circuit est celui de la motivation et le 4er circuit et celui du contrôle. Ces 4 circuits s’allument en commençant une action et s’éteignent en la finissant, mais dans une addiction cela ne s’éteint plus pareil et les 4 circuits se séparent = l’addiction / dépendance, nous recherchons que la récompense, il n’y a plus de motivation ni de contrôle, les apprentissages du passé ne nous aident plus (le dénis les effacent).
𝐋𝐄 𝐒𝐄𝐍𝐒 𝐂𝐀𝐂𝐇𝐄́
Nous venons sur terre avec ce programme pour activer l’indépendance qui implique de ne plus se fier qu’à soi-même, en se détachant des autres. Dans le passé lointain, nous étions dépendant de la nature. Plus tard, nous avons personnifié cette nature en Dieux extérieurs. Aussi longtemps que l’humain croira que qu’il y a un Dieu extérieur à lui, nous serons dépendants et nous oublierons qu’il y a une puissance qui sommeille en nous. Notre génétique détermine la façon d’utiliser notre cerveau qui nous rend aveugles à notre propre dépendance. La seule solution pour arrêter une addiction / dépendance est le silence authentique : descendre à l’intérieur de soi pour confronter notre souffrance, là où il y a un vide intense profondément inconfortable qui nous rend profondément anxieux et sans jamais pouvoir nous reposer. Dans cet espace intérieur nous apprenons à vivre avec nos contradictions (Contre + addictions), face aux peurs les plus profondes, en sortant du sentiment de fausse confiance qu’un produit / comportement addictif peut nous procurer. Nous apprenons comment nous faire plaisir sans nous faire du mal, comment nous aimer sans payer des dettes, car nous le méritons.
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